26.10.2023
Un couple passionné
Basil Goulandris était un armateur grec qui a constitué, avec sa femme Élise, une importante collection. Ils ont soutenu ensemble de nombreux artistes qui les ont parfois portraiturés, tel Chagall qui a peint Élise. Le couple a ainsi fondé le tout premier musée d’art moderne de Grèce à Andros, sur l’île natale de Basil Goulandris. Leur fondation athénienne, inaugurée en 2019 après leur décès, permet de présenter une partie de leur riche collection : elle rassemble des grands noms de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle comme Monet, Van Gogh, Degas, Picasso, Matisse, Richier, Ed Ruscha, Poliakoff, …
Une forme d’art remise à l’honneur
L’art du multiple permet une plus grande production et donc une meilleure circulation de l’œuvre des artistes, les rendant ainsi accessibles à un public plus large. Mais cette pratique, parfois quelque peu négligée, est assez rarement présentée aux visiteurs. L’exposition montre donc plus de quatre-vingt-dix lithographies, gravures et céramiques de la collection Goulandris à travers huit sections consacrées chacune à un artiste : Balthus, Braque, Léger, Maillol, Matisse, Miró, Picasso et Toulouse-Lautrec. La manifestation souligne également que tous ont collaboré, pour cette pratique, avec des galeristes et des ateliers de gravure (Ambroise Vollard, la galerie Maeght, Tériade, Fernand Mourlot ou encore Suzanne Ramié).
« Les maîtres du dessin – Maillol »
Quatre ans après la mort de Maillol, en 1948, la maison d’édition française Flammarion publie un portfolio consacré à ses dessins. La préface est rédigée par Jules Romains, poète, philosophe, dramaturge et écrivain français. Ce livre présente un travail encore peu connu de l’artiste. Principalement célèbre pour ses sculptures, Maillol a touché à de nombreuses disciplines : il fit notamment des peintures, des tapisseries, des objets d’art, … Et beaucoup de ses recherches passaient par l’étude du corps. C’est pourquoi il existe une grande quantité de dessins de l’artiste, du simple croquis pris sur le vif à de véritables compositions parfaitement finies. Pour Maillol, il s’agissait d’une écriture quotidienne à travers laquelle il pouvait élaborer son œuvre. Ses dessins lui permettaient de traduire sa pensée, d’être un intermédiaire entre la réalité qu’il observait et la sculpture qu’il imaginait.
De plus, Maillol réalise des gravures et aussi des lithographies, notamment pour illustrer de nombreux livres. En collaboration avec le comte Harry Kessler, plusieurs ouvrages seront publiés avec ses gravures et ses lithographies par lesquelles il revenait à la ligne simple et aux formes pures.
Vers la fin du XIXe siècle, il crée un premier essai lithographique sur le sujet de la Femme au bord d’un torrent, qu’il reprendra par la suite en peinture. Ainsi, et depuis le début de sa carrière, Maillol ne s’est jamais limité à une seule technique. Son sujet est toujours le même : le corps de la femme. Elle se trouve assise, debout, marchant, accroupie, souvent nue ou alors tenant un simple drap. Les lithographies présentées dans l’exposition représentent donc toutes des femmes massives, solides et sculpturales desquelles émanent une grande sensualité, tout à fait nouvelle pour l’époque.
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DECOUVRIRMusée Maillol, 2021
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Musée Maillol, 2021
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Musée Maillol, 2021
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