14.04.23
La Piscine – Musée d’art et d’industrie André Diligent : une passion pour la sculpture
Depuis son ouverture en 2001, La Piscine connaît un succès médiatique et public remarquable. Ses collections s’enrichissent considérablement et la sculpture y tient une place de premier rang. Quinze ans plus tard, des travaux d’agrandissement sont nécessaires et lors de sa réouverture en 2018, Aristide Maillol est mis à l’honneur. Pour représenter le sculpteur dans la collection permanente, le Musée d’Orsay décide alors d’y mettre en dépôt une pièce majeure, le Torse de L’Ile-de-France en pierre.
Cette rétrospective Maillol offre ainsi un écho prestigieux à la collection permanente du musée, riche en sculpture de la première moitié du XXème siècle.
C’est là tout l’enjeu de cette exposition : replacer Maillol dans la modernité du XXème siècle, en proposant une lecture en profondeur des œuvres et des sources de l’artiste.
Des œuvres prêtées par le Musée Maillol
L’escale roubaisienne de l’exposition est aussi l’occasion d’admirer les prêts du Musée Maillol à la lumière d’une nouvelle scénographie. La Fondation Dina Vierny – Musée Maillol met ainsi à disposition quelques œuvres dont la variété embrasse la diversité des pratiques artistiques de cet artiste aux multiples talents : peintures, broderies, céramiques, gravures, arts décoratifs et sculptures.
Raison de plus de la visiter !
Le début de carrière est illustré par les prêts de La Maison rose et Tante Lucie. En représentant respectivement la maison où Maillol grandit et sa tante qui l’y éleva, ces deux tableaux résument l’enfance de l’artiste dans le Sud de la France mais aussi ses premiers modèles artistiques à l’instar du peintre James Abbott McNeill Whistler.
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Jeune femme de profil au chapeau permet d’évoquer la pratique des portraits stylisés de jeunes filles autour des années 1890. Avec une grande économie de moyen, Maillol concentre son attention sur la coiffe de son modèle, lui conférant toute sa noblesse.
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Jeune fille cueillant des herbes est en réalité un carton préparatoire pour une tapisserie aujourd’hui inconnue. Ce goût de Maillol pour les arts décoratifs est typique des Nabis, dont il est très proche, et de leur volonté d’abolir la hiérarchie entre les Beaux-Arts et les arts appliqués, afin de mettre « du beau » dans le quotidien.
En 1910, l’industriel russe Ivan Morozov commande quatre sculptures à Maillol sur le thème des saisons. Le tirage en bronze de 1911 du Musée Maillol permet d’illustrer cette période clef pour l’artiste alors qu’il reçoit sa première commande prestigieuse. Comme représentation allégorique de l’été, Maillol campe ainsi une baigneuse enrubannée, aux formes voluptueuses, se séchant au soleil.
Enfin le prêt de Syringe permet d’aborder l’activité de graveur et illustrateur de Maillol, encore méconnue aujourd’hui. Cette page est un tirage à l’encre noire destiné à illustrer l’histoire de Daphnis et Chloé, selon le roman antique de Longus, publié en 1937. Le style de Maillol est alors extrêmement linéaire en raison de la technique employée, la gravure sur bois.
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Outre les propres créations de Maillol, celles de ses contemporains et amis complètent le panorama dressé de sa vie et de son œuvre. A Roubaix, La Piscine bénéficie ainsi d’un prêt exemplaire en la matière, le portrait de Maillol travaillant dans son jardin de Marly, peint par Edouard Vuillard pour sa série des Anabaptistes.
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Musée Maillol, 2021
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Musée Maillol, 2021
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