L’avant-garde Russe
dans la collection de Costakis
Yves Kobry
Les artistes russes du vingtième siècle ont d’abord été inspirés par les avant-gardes européennes : cubisme et futurisme, dont ils proposèrent une synthèse originale, puis portés par l’effervescence et l’utopie révolutionnaires ont développé des recherches artistiques d’une nouveauté radicale. La dictature stalinienne, en imposant le dogme du réalisme socialiste à partir de 1932, les a réduits au silence et à l’oubli.
L’avant-garde russe, redécouverte progressivement dans les années soixante-dix, a souvent été présentée par la suite en Occident sous une forme schématique et simplifiée, ne retenant que le suprématisme avec la figure emblématique de Malévitch et quelques-uns de ses disciples (Popova, Klioune), ainsi que le mouvement constructiviste initié par Rodtchenko, Tatline et Lissitzky, qui se proposaient d’abolir l’autonomie de l’art et d’investir tous les domaines de la vie quotidienne, de l’architecture aux arts appliqués, en passant par l’affiche et la photographie.
Le grand mérite de la collection Costakis, outre sa richesse exceptionnelle, est de montrer la diversité d’une avant-garde aux facettes multiples, où les mouvements principaux : cubo-futurisme, suprématisme et constructivisme, apparaissent plus poreux et fluides qu’on ne l’imaginait et les itinéraires personnels plus sinueux. Cette collection révèle aussi des courants secondaires et des artistes méconnus, tels « l’organicisme » de Matiouchine et d’Ender, « l’électro-organisme »de Redko, « l’art analytique » de Filonov et Samuilo, ou encore la figuration critique de Nikritine.
On découvre ainsi que les artistes russes des années vingt ont parfois anticipé, par des oeuvres surprenantes, des recherches artistiques développées après guerre en Occident par l’expressionnisme abstrait américain, l’abstraction lyrique française, voire le minimalisme et la nouvelle figuration.
Les artistes russes du vingtième siècle ont d’abord été inspirés par les avant-gardes européennes : cubisme et futurisme, dont ils proposèrent une synthèse originale, puis portés par l’effervescence et l’utopie révolutionnaires ont développé des recherches artistiques d’une nouveauté radicale. La dictature stalinienne, en imposant le dogme du réalisme socialiste à partir de 1932, les a réduits au silence et à l’oubli.
L’avant-garde russe, redécouverte progressivement dans les années soixante-dix, a souvent été présentée par la suite en Occident sous une forme schématique et simplifiée, ne retenant que le suprématisme avec la figure emblématique de Malévitch et quelques-uns de ses disciples (Popova, Klioune), ainsi que le mouvement constructiviste initié par Rodtchenko, Tatline et Lissitzky, qui se proposaient d’abolir l’autonomie de l’art et d’investir tous les domaines de la vie quotidienne, de l’architecture aux arts appliqués, en passant par l’affiche et la photographie.
Le grand mérite de la collection Costakis, outre sa richesse exceptionnelle, est de montrer la diversité d’une avant-garde aux facettes multiples, où les mouvements principaux : cubo-futurisme, suprématisme et constructivisme, apparaissent plus poreux et fluides qu’on ne l’imaginait et les itinéraires personnels plus sinueux. Cette collection révèle aussi des courants secondaires et des artistes méconnus, tels « l’organicisme » de Matiouchine et d’Ender, « l’électro-organisme »de Redko, « l’art analytique » de Filonov et Samuilo, ou encore la figuration critique de Nikritine.
On découvre ainsi que les artistes russes des années vingt ont parfois anticipé, par des oeuvres surprenantes, des recherches artistiques développées après guerre en Occident par l’expressionnisme abstrait américain, l’abstraction lyrique française, voire le minimalisme et la nouvelle figuration.
Les artistes russes du vingtième siècle ont d’abord été inspirés par les avant-gardes européennes : cubisme et futurisme, dont ils proposèrent une synthèse originale, puis portés par l’effervescence et l’utopie révolutionnaires ont développé des recherches artistiques d’une nouveauté radicale. La dictature stalinienne, en imposant le dogme du réalisme socialiste à partir de 1932, les a réduits au silence et à l’oubli.
L’avant-garde russe, redécouverte progressivement dans les années soixante-dix, a souvent été présentée par la suite en Occident sous une forme schématique et simplifiée, ne retenant que le suprématisme avec la figure emblématique de Malévitch et quelques-uns de ses disciples (Popova, Klioune), ainsi que le mouvement constructiviste initié par Rodtchenko, Tatline et Lissitzky, qui se proposaient d’abolir l’autonomie de l’art et d’investir tous les domaines de la vie quotidienne, de l’architecture aux arts appliqués, en passant par l’affiche et la photographie.
Le grand mérite de la collection Costakis, outre sa richesse exceptionnelle, est de montrer la diversité d’une avant-garde aux facettes multiples, où les mouvements principaux : cubo-futurisme, suprématisme et constructivisme, apparaissent plus poreux et fluides qu’on ne l’imaginait et les itinéraires personnels plus sinueux. Cette collection révèle aussi des courants secondaires et des artistes méconnus, tels « l’organicisme » de Matiouchine et d’Ender, « l’électro-organisme »de Redko, « l’art analytique » de Filonov et Samuilo, ou encore la figuration critique de Nikritine.
On découvre ainsi que les artistes russes des années vingt ont parfois anticipé, par des oeuvres surprenantes, des recherches artistiques développées après guerre en Occident par l’expressionnisme abstrait américain, l’abstraction lyrique française, voire le minimalisme et la nouvelle figuration.
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L’avant-garde Russe dans la collection de Costakis
Musée Maillol, 2021
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