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28.01.25

La Fondation Dina Vierny – Musée Maillol : trois décennies d’histoire

Le 20 janvier 1995, le travail de toute une vie porte enfin ses fruits : au 59/61 rue de Grenelle, Dina Vierny ouvre les portes du Musée Maillol, offrant au grand public un lieu dédié à l’œuvre et la mémoire du sculpteur. Depuis lors, le musée a eu le plaisir de conserver et partager à de très nombreux visiteurs sa riche collection d’œuvres d’Aristide Maillol mais également d’accueillir en son sein de nombreuses expositions temporaires consacrées à l’art moderne et contemporain.
A l’occasion de cet anniversaire, la Fondation Dina Vierny – Musée Maillol vous propose un voyage à travers le temps avec un article rétrospectif relatant les différentes actions du musée pour la défense, la connaissance et la promotion de l’œuvre de Maillol, à travers les expositions consacrées au sculpteur qu’elle a contribuée à organiser ainsi que ses acquisitions les plus prestigieuses depuis son ouverture.

Acquisitions majeures de la Fondation

Si les collections de la Fondation Dina Vierny – Musée Maillol ont initialement été composées d’œuvres issues de la succession Lucien Maillol dont Dina Vierny fut la légataire universelle en 1972, la très grande majorité des pièces exposées au musée aujourd’hui ont été acquises au fil des années par Vierny pour constituer le fond qui a permis la création de l’institution. Mais bien que cet ensemble fût très important à l’ouverture en 1995 et ait permis de créer un parcours d’exposition permanent aux musées Maillol de Paris et Banyuls tout en étant capable de réaliser des expositions Maillol en France et à l’étranger, il est essentiel pour la Fondation de continuer à enrichir ses collections pour une plus grande connaissance de l’œuvre et ainsi mieux faire connaître le travail du maître au public. C’est donc pour cela que de nombreuses acquisitions ont été réalisées depuis l’ouverture du musée, notamment pour des œuvres du début de la carrière de Maillol qui avaient été dispersées dès leur réalisation à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle.

 

Les Deux Baigneuses ou Dina de dos et de profil (1938)

Aristide Maillol, « Les Deux Baigneuses» ou « Dina de dos et de profil », 1938, huile sur toile, 100 x 140 cm, Paris, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol.

A l’occasion de l’exposition « Maillol Peintre » au Musée Maillol en 2001, la Fondation Dina Vierny se voit offrir cette huile sur toile, un prêt devenu donation de la part de Seema Boesky, grande amatrice de peinture et de  sculpture française. Dans les dernières années de sa vie, stimulé par sa collaboration avec la jeune Dina Vierny, Maillol multiplie les peintures de nus dans un paysage et se plaît à mettre en scène le corps de son modèle, représenté ici par deux fois. Muse terrestre face à muse marine, l’accent est mis sur les courbures serpentines du corps et la souplesse de la chair féminine qui vient disparaitre dans les méandres de l’eau. Tandis qu’une Dina tourne le dos au spectateur, l’autre le dévisage, un léger rictus au coin des lèvres. Réalisée l’année même du commencement de La Rivière (1938-1943), on retrouve dans ces deux œuvres la représentation de femmes aquatiques, horizontales et presque instables.

 

L’Enfant prodigue (vers 1889)

Aristide Maillol, « L’Enfant prodigue », vers 1889, huile sur toile, 88,5 x 108 cm, Paris, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol.

Acquise par la Fondation en 2018, cette huile sur toile appartenait autrefois à la descendance de Maurice Denis et avait été présentée pour la dernière fois au public lors de l’exposition « Maillol – Peintre » en 2001.

Il s’agit d’un des rares tableaux de Maillol possédant un sujet symboliste, avec un style qui n’est pas sans rappeler celui de Puvis de Chavanne – que Maillol admirait grandement – ou celui de Maurice Denis dont Maillol était très proche. De caractère biblique, L’enfant prodigue raconte l’histoire d’un jeune homme qui quitte sa famille, perd tout son argent en assouvissant ses passions sans que cela ne lui donne satisfaction et se voit obligé de garder des cochons, avant de rentrer chez lui, plein de repentir. Réalisée vers 1889, cette toile pourrait être interprétée comme la réflexion d’un artiste face à sa propre vocation et à l’étendue de ses rêves.

 

L’une des Américaines (1891)

Aristide Maillol, « L’une des Américaines », 1891, huile sur toile, 46 x 38 cm, Paris, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol.
 

En 1891, Aristide Maillol se rend à Fécamp, commune touristique en Normandie. Il fait là-bas la rencontre de femmes peintres américaines, dont il peint les portraits. Cette huile sur toile s’inscrit dans la série des emblématiques portraits de profil des années 1890, tels que Profil de jeune fille (1890) ou Jeune fille au chapeau noir (1890-1891). Ce sont à chaque fois des jeunes femmes dissimulées sous leurs chapeaux, permettant ainsi à l’artiste de synthétiser son motif avec un travail de la ligne clarifiant les contours – idée qu’il reprendra par la suite dans son œuvre sculptée. Plutôt qu’un travail des expressions, l’artiste fait ici une étude de la forme avec ses silhouettes mystérieuses et anonymes.

 

 
 

Figure drapée, ou Chinoise (1894-1895)

Aristide Maillol, « Figure drapée» ou « Chinoise », 1894-1895, bois , H. 53 ; L. 16 ; P. 13 cm, Paris, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol.

D’après les dires de Maillol lui-même, la Figure drapée serait sa toute première statuette, taillée dans un tronc d’arbre de manière impulsive sans idée précise, à l’image de ses trois petits reliefs légèrement antérieurs qui furent taillés dans des rondins de bois trouvés à côté de lui pour faire passer le temps tandis que ses collaboratrices tissaient ses tapisseries.

Il en ressort une figure vêtue d’une tunique trempée laissant transparaitre ses formes et dégageant ses pieds nus. Possédant une certaine grâce exotique, elle rappelle les statuettes indochinoises, très courantes au XIXème siècle, d’où le surnom qui lui fut donné. On peut également y voir l’influence des Vierges parisiennes du XIIIe siècle taillées dans l’ivoire avec un jeu de drapés se déployant sur un personnage qui reprend la forme naturelle de son support.

Cette statuette, qui montre les premiers tâtonnements d’un artiste qui n’a jamais appris la sculpture, peut donc être vue comme la genèse naïve ou primitive d’un répertoire sculpté qui naîtra quelques années plus tard et qui n’aura pas à désapprendre ou à s’émanciper des leçons d’un maître sculpteur.

 

 
 

Jeune femme accroupie se coiffant (vers 1896-1897)

Aristide Maillol, « Jeune femme accroupie se coiffant », vers 1896-1897, terre cuite vernissée, H. 16,2 ; L. 12 ; P. 12 cm, Paris, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol.

Toujours intéressé par les matériaux nouveaux et l’expérimentation de techniques, Aristide Maillol s’essaye à la céramique, ayant découvert un gisement d’argile à Banyuls-sur-Mer près de son atelier de broderie. Il fait également des essais de glaçures ou d’engobes avec son propre petit four, ce qui malheureusement donna lieu à quelques ratés de cuisson, détruisant une certaine partie de sa production.

Bien qu’il s’essaye à la céramique après quelques tentatives concluantes de sculptures sur bois, Maillol a du mal à libérer ses premières petites figures sculptées d’ensembles décoratifs, telles que des fontaines qu’il aime couronner de statuettes. C’est le cas de cette Jeune femme accroupie se coiffant dont le motif fut créé pour auréoler l’une des trois fontaines conservées au Musée Maillol et que l’on peut considérer comme un essai pour une technique de glaçure.

 

 

La Source  (vers 1895-1897)

Aristide Maillol, « La Source », vers 1895-1897, terre cuite vernissée, H. 15 ; L. 13 ; P. 7 cm, Paris, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol.

« Que vous dire de plus ?  […] Maillol est revenu du midi, avec sa femme et son gosse. Il a fait quelques petites statuettes en terre cuite fort intéressantes » explique George-Daniel de Monfreid à Paul Gauguin en 1897. Acquise par la Fondation en 2011, cette terre cuite vernissée est un autre exemple du travail d’expérimentation de la céramique chez Maillol qui vient délicatement tailler l’onde de l’eau s’écoulant sur le corps de la figure endormie.

Ce premier travail en terre cuite servira de modèle pour des ornements de fontaines, émaillées en bleu et blanc, commandées par Auguste Renoir en 1901 puis Harry Kessler en 1904. Ainsi, ces petites statuettes réalisées à partir de la terre de Banyuls représentent les débuts de la longue et fructueuse carrière de sculpteur de Maillol.

 

 

La Vague ou Femme à la vague (vers 1898)

Aristide Maillol, « La Vague » ou « Femme à la vague », vers 1898, terre cuite vernissée, H. 21,5 ; L. 22 ; P. 2 cm, Paris, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol.

Ce relief en terre cuite s’inscrit dans un des premiers grands cycles de recherche d’Aristide Maillol, décliné également en peinture, tapisserie, dessin et gravure. Cette thématique de la femme aquatique est fortement inspirée du travail de Gauguin, en particulier de sa peinture Ondine (1889) qui partage de nombreuses similarités avec la série de Maillol. Représentant une femme de dos affrontant les vagues et l’écume, la transcription en relief lui permet de créer une œuvre pleine de dynamisme. Enfermée dans un cercle, le mouvement de la femme n’en devient que plus fort, comme repliée sur elle-même, cherchant à se libérer, avec un fort accent mis sur la contraction de ses muscles, en contraste avec l’onde agitée rappelant l’influence des arts décoratifs dans les œuvres de Maillol vers 1890.

 
 
 

Ensemble de 36 carnets de croquis 

Aristide Maillol, « Esquisses de femmes assises préparatoires à Méditerranée », entre 1904 et 1905, carnet de croquis, graphite sur papier, 15,3 x 11,8 cm, Paris, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol.

Le Musée Maillol a acquis en 2013 un ensemble exceptionnel de 36 carnets de croquis de Maillol, ainsi que plusieurs peintures, œuvres sur papier et un ensemble très important d’archives, le tout venant d’un même fond.

Cet ensemble essentiel pour comprendre l’œuvre de Maillol rassemble des centaines d’études qui nous permettent de mieux comprendre la gestation, la recherche et l’élaboration d’œuvres aussi emblématiques que Méditerranée (1902-1905) ou L’Action enchainée (1905-1907). Maillol ne sculptait jamais sur le vif, préférant d’abord esquisser ses modèles lors de séances de pose avant de débuter le processus de modelage dans son atelier seul. Ces carnets d’études, dessinés à la craie, au crayon ou au fusain, représentent une étape fondamentale dans le processus de création du sculpteur, car ils constituent une partie majeure du répertoire dans lequel Maillol a puisé pour composer ses sculptures. 

 

Paysage des Pyrénées orientales (1885-1886)

Aristide Maillol, « Paysage des Pyrénées orientales », 1885-1886 , huile sur toile, 46 x 55,5 cm, Paris, Fondation Dina Vierny – Musée Maillol.

Originaire de Banyuls-sur-Mer, Maillol est familier de ces paysages de montagnes avec ces mas et ces vignes, et aime y passer du temps puisqu’il possède une métairie où il se retire souvent pour méditer et travailler. Il passe d’ailleurs la moitié de l’année dans son village natal, retournant à Marly-le-Roi pour les mois les plus chauds.

Cette toile aux tons lumineux n’est pas sans rappeler la sensibilité du travail des impressionnistes par cette touche fractionnée. Mais on y sent déjà l’importance d’une composition géométrisée qu’il retiendra de Cézanne, ainsi que le rôle essentiel qu’occuperont la lumière et la recherche d’harmonie dans son œuvre. Délicatement signée en rouge « a Maillol », elle s’inscrit dans une ligne de paysages ensoleillés qui marquent les débuts de la production de l’artiste.

 

 

Exposer Maillol à travers le monde

Si Aristide Maillol demeure l’âme du musée, son œuvre a voyagé bien au-delà des murs de celui-ci. Du Musée d’Orsay à Paris au Kaohsiung Museum of Fine Arts à Taïwan, la Fondation Dina Vierny a eu l’occasion au fil des années de collaborer avec de nombreuses institutions autour du monde pour exposer et faire connaître l’art de Maillol.

 

Musée Maillol, France, « Maillol et la passion du bronze », décembre 1995 à mai 1996.

Toute première exposition consacrée à Maillol dans son propre musée, cette exposition fut réalisée par Dina Vierny et son fils, Bertrand Lorquin. En mettant en avant un ensemble remarquable de sculptures qui font aujourd’hui la renommée de l’établissement, mais également des statuettes et ses premiers essais en plomb, cette exposition avait pour but de faire connaître au public l’évolution de la technique de l’artiste au cours de sa carrière et son lien très fort à ce matériau qui a offert une idée d’éternité à ses sculptures. Étudier le travail de la forme et la matière chez Maillol permet finalement au spectateur de retracer la vie du sculpteur par le biais de cette première exposition monographique, découvrant un panorama de son œuvre, en partant de son tout premier essai en métal, un Vase en plomb (1895) à sa première idée pour L’Air (1938).

 

Pinacothèque de São Paulo, Brésil, « Maillol », octobre à novembre 1996.

Après le succès d’une première exposition sur Rodin en 1995, c’est au tour de Maillol de figurer au sein du plus ancien musée d’art de São Paulo. La Fondation prête à cette occasion 31 bronzes du sculpteur français, accompagnés d’autres œuvres venus des collections du Musée d’Orsay et du Musée des Beaux-Arts de Lyon.

A l’occasion de cette exposition, la Baigneuse sans bras (1921) est achetée par le groupe brésilien Safra à la Fondation Dina Vierny, et offerte à la Pinacothèque où elle est aujourd’hui exposée. Cette exposition-ci est particulièrement importante car elle inaugure les débuts des nombreuses collaborations entre la Fondation Dina Vierny et divers établissements culturels internationaux.

 

Musée des Beaux-Arts de Kaohsiung, Taïwan, « Aristide Maillol », janvier à mai 1996.

« L’art est une langue internationale : une exposition de qualité crée un espace-temps unique où publics de nationalités diverses et artistes de différentes périodes peuvent se rencontrer en un échange spirituel » explique Tsung-hung Huang, président du Dimension Art Center à Taïwan, qui vient célébrer cette nouvelle exposition au musée des Beaux-Arts de la ville de Kaohsiung. Cet évènement, organisé en étroite collaboration avec le Musée Maillol, présente pour la première fois au public taiwanais l’œuvre de Maillol avec un ensemble de quatre-vingt-trois œuvres sculptées et dessinées. Ce projet s’inscrit dans la suite des nombreuses expositions organisées par Dina Vierny dans les années 1970 et 1980 en Asie – surtout au Japon – et a pour but d’amener Maillol en Chine, projet qui n’a finalement jamais vu le jour jusqu’à maintenant.

 

Musée Maillol, France, « Maillol Peintre », juin à octobre 2001.

Après le travail du bronze, c’est une exposition consacrée à la peinture de Maillol que la Fondation Dina Vierny organise en 2001, mettant en lumière un aspect très peu connu de la carrière de Maillol, surtout célèbre pour le rôle fondamental qu’il occupa dans le renouveau de la sculpture au début du XXe siècle. Sa vocation initiale fut en effet la peinture, et il suivit cette voie durant les vingt premières années de sa carrière avant de commencer la sculpture vers l’âge de quarante ans.

Cet important projet consacré aux tableaux de Maillol s’est en grande partie appuyé sur les fonds du musée constitués par Dina Vierny, ainsi que sur des prêts exceptionnels issus de collections privées du Japon aux Etats-Unis, mais également sur des institutions publiques telles que le musée d’Orsay, le musée du Petit Palais à Paris, le Kröller Müller d’Otterlo, la Carlsberg Glyptoteck de Copenhague ou le Stedelijk d’Amsterdam.

L’exposition « Maillol Peintre » constitue désormais un jalon essentiel dans la compréhension et l’appréhension du travail de Maillol et a permis de faire réémerger tout un pan de sa production qui était presque inconnu du grand public. 

 

Fondation Catalunya – La Pedrera, Espagne, « Maillol », octobre 2009 à janvier 2010.

Vue de l’exposition « Maillol » à La Perdrera.

« Mais les statues, leur puissance, leur beauté, leur confiance, leur témoignage, où sont-elles? » se questionne Jean Clair, essayiste, ancien directeur du Musée Picasso et membre de l’Académie française. Cette question vient ouvrir la grande exposition à La Pedrera-Casa Milà à Barcelone où l’œuvre de Maillol est célébrée pour la première fois depuis 1979. Réputé en France, Maillol restera cependant toujours fidèle à la Catalogne qu’il connait si bien. Ce fut donc au sein des murs de pierre de La Pedrera de Gaudi, sous le regard du directeur de la Fondation Caixa Catalunya, Àlex Susanna, qu’est célébrée cette relation, avec 121 œuvres retraçant les différentes facettes de la carrière de Maillol : sculpture, peinture, dessin, gravure, tapisserie et céramique. Le musée de Barcelone a également présenté plusieurs sculptures monumentales dont La Montagne (1925) ou La Rivière (1938-1943) qui a trôné sur le prestigieux Passeig de Gràcia.

« Maillol a été le dernier, l’un des derniers, à savoir dresser des statues. Statues stables, droites et pleines : c’est leur caractère premier, une unité propre à un organisme qui monte vers la lumière » conclut Jean Clair.

 

Clemens-Sels-Museum Neuss, Allemagne, « Aristide Maillol & Maurice Denis : Une amitié », septembre 2011 à janvier 2012.

A l’occasion du 150ème anniversaire d’Aristide Maillol, une exposition est dédiée aux liens unissant Maillol et Denis au Clemens-Sels-Museum Neuss. Possédant une grande collection d’œuvres nabies, le musée a fait appel à la Fondation Dina Vierny et au Musée départemental Maurice Denis pour compléter ce projet. Peintures, sculptures, dessins mais également de nombreuses lettres échangées entre les deux artistes, la relation liant deux figures majeures de l’art moderne est ici présentée grace à de nombreux prêts venus d’Allemagne et de France. Au fil d’un parcours chronologique juxtaposant leurs œuvres respectives, le public allemand a eu l’occasion de découvrir les liens entre le célèbre sculpteur et le peintre et théoricien nabi.

 

Kunsthal, Rotterdam, Pays-Bas, « Maillol », septembre 2012 à février 2013.

Vue de l’exposition « Maillol » à la Kunsthal.

Depuis 2002, le Kunsthal met en valeur le travail de plusieurs sculpteurs de renommée internationale. Après Henry Moore en 2006 et Alberto Giacometti en 2008, c’est Aristide Maillol qui est à l’honneur en 2012. Ce n’est pas la première fois que Rotterdam accueille l’œuvre du sculpteur banyulenc, puisqu’en 1913 déjà, le cercle artistique de la ville lui avait consacré une importante exposition rétrospective, première en dehors de France. En 2012, à l’occasion du 20ème anniversaire du Kunsthal, le commissaire de l’exposition Àlex Susanna avait donc rassemblé la grande majorité des statues monumentales et grandeurs natures de Maillol, telles que L’Action enchaînée (1905-1908), La Nuit (1909) ou encore sa dernière œuvre inachevée Harmonie (1940-1944). Le dialogue équilibré avec l’architecture contemporaine du musée dessinée par Rem Koolhaas avait ainsi permis de mettre en avant la modernité formelle et l’harmonie silencieuse des œuvres de Maillol. 

 

Musée Frédéric Marès, Espagne, « Maillol et la Grèce », avril à janvier 2016.

Proposant l’étude d’une autre thématique de l’œuvre de Maillol encore peu étudiée jusque-là, le Musée Frédéric Marès réalise en 2016, en collaboration avec le Musée Maillol, une exposition monographique centrée sur le voyage en Grèce de l’artiste en 1908. Mettant en scène de nombreux petits formats provenant de la collection de la Fondation ainsi que d’autres documents et photographies du voyage prises par le comte Harry Kessler, mécène, ami et compagnon de voyage de Maillol, cette exposition a permis aux spectateurs de découvrir cette relation particulière entre Maillol et la Grèce, entre l’artiste et le berceau de la sculpture antique qu’il vénérait tant.

A l’occasion de cette exposition, en plus du catalogue, le musée publie une transcription inédite du carnet de voyage en Grèce de Maillol, dont l’original est conservé au Musée Maillol à Paris. Sont rassemblés à l’intérieur ses croquis et impressions de la Grèce, des lieux qu’il a visités et les sculptures classiques qui l’ont tant ému.

 

Musée d’art Hyacinthe Rigaud, France, « Rodin – Maillol. Face-à-face », juin à novembre 2019.

Vue de l’exposition « Rodin-Maillol. Face à Face » au Musée d’Art Hyacinthe Rigaud.

En 2019, le musée d’art Hyacinthe Rigaud propose une exposition conçue comme un dialogue inédit entre les deux grands sculpteurs qui ont profondément marqué l’art moderne : Aristide Maillol et Auguste Rodin. Ce « face-à-face » permet aux spectateurs de découvrir les nombreux parallèles entre ces deux hommes, véritable dialogue entre le marbre et le bronze.

Conçue comme une série de rapprochements formels entre les deux artistes, cette exposition visait à mettre en lumière autant les différences de conception que des similitudes inattendues dans leur travail.

Bénéficiant du soutien des musées Maillol et Rodin, l’exposition de Perpignan a pu réunir un ensemble d’œuvres emblématiques des deux artistes, tels que le plâtre du Penseur (1880) de Rodin ou celui de Méditerranée (1902-1905) de Maillol.

Ce n’est d’ailleurs pas la première exposition centrée sur Maillol que la ville de Perpignan accueillait, puisqu’en 1979, la Fondation Dina Vierny avait coorganisé une rétrospective « Aristide Maillol » au Palais des rois de Majorque de Perpignan, suivie d’une autre au Palais des Congrès en 2000, rappelant ainsi l’histoire qui liait l’artiste à la ville où il avait pris ses premiers cours de dessin et à qui il avait offert le premier exemplaire en bronze de Méditerranée.

 

Musée d’Orsay, France, « Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie », avril à août 2022.

Vue de l’exposition « Aristide Maillol ( 1861-1944). La quête de l’harmonie » au Musée d’Orsay.

L’exposition monographique de 2022 au Musée d’Orsay marque un tournant dans l’étude de l’œuvre de Maillol. Avec plus de 200 œuvres, dont environ 90 sculptures, mais également plusieurs dessins, gravures, peintures et objets d’arts décoratifs, le public parisien assiste pour la première fois à une exposition totale du travail d’Aristide Maillol. Mettant également en avant des représentations de l’artiste et des ses oeuvres par ses contemporains, tels que Maurice Denis, Pierre Renoir ou Edouard Vuillard, cette présentation monographique et chronologique retrace l’ensemble de sa carrière, de ses débuts en peinture à son travail de broderie, en passant par ses premiers essais en sculpture à la fin du siècle, ainsi que ses travaux sur bois et de petites dimensions pour conclure sur les œuvres plus tardives ayant contribuées à sa renommée, comme Méditerranée (1902-1905) ou le Monument à Cézanne (1912-1915).

 
Vue de l’exposition « Aristide Maillol ( 1861-1944). La quête de l’harmonie » à La Piscine.

Après avoir rassemblé plus de 400 000 visiteurs, la rétrospective a voyagé à la Kunsthaus de Zurich de septembre 2022 à janvier 2023 puis à La Piscine de Roubaix, de février à mai 2023.

 

Outre le simple cadre du Musée Maillol à Paris, la Fondation Dina Vierny – Musée Maillol a donc perpétué le désir de sa fondatrice en apportant son soutien à plusieurs musées et institutions culturelles à travers le monde, afin de faire reconnaitre Maillol en France comme à l’étranger. Ces nombreuses expositions au fil des années ont ainsi permis de préserver la mémoire et le travail d’Aristide Maillol et de le faire connaître au plus grand nombre sous ses différentes facettes.


NB : En plus des quelques exemples cités ci-dessus, d’autres importantes expositions sont venues enrichir l’histoire des collaborations de la Fondation Dina Vierny, parmi lesquelles nous pouvons citer :
  • Musée Georg-Kolbe, Allemagne, « Aristide Maillol » ( exposition itinérante), janvier à mai 1996, Musée des Beaux-Arts de Lausanne, Suisse, mai à septembre 1996, Gerard Marcks-Haus, Allemagne, octobre 1996 à janvier 1997, Städtische Kunsthalle, Allemagne, janvier à mars 1997.
  • Institut d’Art Moderne de Valencia, Espagne, « Aristide Maillol », février à mars 2002.
  • Musée Lembruck, Allemagne, « Lembruck, Rodin et Maillol », septembre 2005 à janvier 2006.
  • Musée d’Art Villa Flora, Suisse, « Sensualité et renoncement. Maillol (1861-1944) et Lehmbruck (1881-1919) à la Villa Flora à Winterthour», avril à août 2010.
  • Musée Toulouse-Lautrec, France, « De la ligne au volume », avril à juin 2014.
  • Galerie nationale hongroise, Hongrie, « Rippl-Ronai, Maillol : L’histoire d’une amitié », décembre 2014 à avril 2015.
  • Musée moderne d’Art de Céret, France « Maillol, Frère, Pons. Une Arcadie catalane. », juillet à octobre 2016.

En trente années d’existence, la Fondation Dina Vierny a su dépasser les frontières de son espace parisien pour rayonner à l’international grâce à de nombreuses expositions, partageant à travers celles-ci l’œuvre d’Aristide Maillol. Parallèlement, ses nombreuses acquisitions lui ont permis d’enrichir et de compléter ses collections autour de l’artiste banyulenc. Portée par la vision ambitieuse de Dina Vierny, la Fondation a su prouver son rôle actif dans la transmission et la valorisation de l’art de Maillol, en France comme à l’étranger, et continue de le faire activement.
 
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